oeuvre

Cratère à volutes à figures rouges

Région : Italie du sud (Apulie)

Période : Ier siècle av. J.-C.

Ce vase d’une taille spectaculaire, réalisé par un suiveur du Peintre de Baltimore, prenait place dans une tombe à chambre. Il est sans doute le fruit d’une commande, passée par les parents d’un jeune homme mort au combat. Sur la face A, le jeune homme se tient à l’intérieur du naiskos (édicule imitant la façade principale d’un temple et plus précisément, dans ce contexte, un monument funéraire), en compagnie de ses parents. Il est représenté sous les traits d’un cavalier en armes. D’autres accessoires de l’équipement militaire sont suspendus aux poutres du naiskos (casques, jambières). Sur l’autre face, le défunt, parvenu dans le royaume des morts, trône à l’intérieur de la même structure, et élève une coupe à libations et un collier de perles analogue à celui qui pare Eros ou un génie funéraire sur les vases apuliens. Le vase a subi des accidents. Plusieurs éléments -le visage de la mère, une partie du corps du cheval- ne sont pas d’origine et trahissent une main inexpérimentée. Au demeurant, deux artistes différents ont travaillé sur le vase. Un autre peintre a exécuté les naiskoi. Cette différence de main explique le curieux décalage de l’acrotère au sommet du fronton du naiskos, débordant sur la frise de l’épaule. En revanche, le splendide motif décorant le col du vase n’a subi aucun repeint. La déesse Aphrodite est assise sur un cygne aux ailes déployées, tenant un vaste éventail en forme de feuille d’une main et une coupe de l’autre. L’oiseau prend son vol au milieu d’une végétation luxuriante où l’on reconnaît des narcisses bicolores, des asphodèles. La présence d’Aphrodite, déesse de l’amour, de la beauté, de la fécondité, ne doit pas surprendre. En Italie du sud, les pouvoirs de la déesse s’étendent également au monde souterrain. Sous l’épithète « melainis » (du grec melaina, la Noire), Aphrodite est invoquée comme une déesse chthonienne (de la Terre), protectrice des morts et ses pouvoirs sont analogues à ceux de Perséphone, l’épouse du dieu Hadès.
Date de création : Peintre du Saccos blanc, Apulien récent, vers 320 av. J.-C.

N° inventaire 998-4
© Avignon Musée Calvet





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